Sidwaya – The head of state of Burkina Faso calls for building of world peace at 17th international conference in Berlin

Sidwaya ( a French language newspaper in Burkina Faso) - June 16th, 2012; Blaise Compaore, the head of state for Burkina Faso, spoke in Berlin about global poverty and inequality and the role of religious leaders encouraging cultural understanding in Berlin. He also spoke at the Association of African-German Business which was hosted at the ICD.

  June 16th, 2012

17EME CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE BERLIN Blaise Compaoré appelle à l’édification d’un monde de paix

Le chef de l’Etat burkinabè, Blaise Compaoré, a pris part à la 17e Conférence internationale de Berlin ouverte ce jeudi 14 juin 2012. Dans son adresse aux participants, le président Compaoré a rappelé la nécessité pour les hommes d’œuvrer à l’édification d’un monde de paix et de solidarité.

« Notre responsabilité devant Dieu et les hommes pour la promotion de la solidarité entre les peuples », c’est sur ce thème que s’est ouverte la 17e conférence internationale de Berlin. Prenant part à cette rencontre, le président du Faso, Blaise Compaoré a, conformément au thème, déclaré que de nombreuses et vastes régions du monde connaissent aujourd’hui des conflits armés causant des victimes, de violences physiques et morales. Des victimes « condamnées à vivre en permanence dans la peur et l’incertitude des lendemains ». En outre, la multiplication des crises sociopolitiques, l’aggravation de la pauvreté et des inégalités, les déficits de gouvernance démocratique sont à l’origine des tensions qui, à leur tour, amplifient les difficultés économiques, selon lui. A cela s’ajoutent les changements climatiques qui compromettent les productions agricoles, l’épuisement des ressources naturelles. Pour Blaise Compaoré, cette situation « nous interpelle tous sur notre devoir d’appropriation et d’observance des messages contenus dans les textes sacrés ». Il a réaffirmé sa conviction selon laquelle, le dialogue est source de compréhension mutuelle. « Dans le monde actuel, les destins des peuples sont plus que jamais liés et leur devenir nous incombe tous », a souligné Blaise Compaoré. Au regard de la situation de conflits et des drames qui surviennent dans le monde malgré les efforts de consolidation de la paix, il a ajouté que les efforts doivent être redoublés. Et les fondements d’un monde de paix et de solidarité sont la culture de la prévention des conflits, le renforcement de la connaissance, de l’acceptation de l’autre, de l’esprit de tolérance et du respect de la dignité humaine. Pour le président du Faso, l’approche d’un monde de paix passe aussi par « la promotion d’une gouvernance économique et politique mondiale inclusive, juste et équitable ». Il a fait savoir l’engagement de son pays, le Burkina Faso, dans la résolution des crises politiques en Afrique. Les médiations menées par le Burkina Faso au Togo, en Guinée Conakry, en Côte d’Ivoire ont donné des résultats appréciables dans le rétablissement de la confiance et la réconciliation entre les parties en conflit, a indiqué M. Compaoré. « A l’occasion de ces médiations, j’ai été conforté dans mes convictions que la foi en Dieu permet aux hommes de transcender les divisions, retrouver de l’humanisme, le sens de l’apaisement, du pardon et de la fraternité », a-t-il révélé à son auditoire.

Le rôle des leaders religieux burkinabè

Blaise Compaoré a aussi magnifié le rôle important joué par les responsables religieux « qui, guidés par les enseignements des Saintes Ecritures et le dialogue fécond entre les croyances, ont été aux premiers rangs » dans sa mission de restauration de la paix et de la stabilité. « L’ouverture d’esprit des chefs religieux, leur influence en tant que relais d’opinions et leurs vastes connaissances ont aidé à éviter les lectures et les interprétations réductrices des livres révélés qui alimentent tous les intégrismes, source de remise en cause de la paix et de la cohésion sociales », a reconnu le président Compaoré. Partageant spécifiquement l’expérience de son pays, l’hôte du Parlement fédéral allemand, a souligné « la grande contribution des leaders religieux dans la consolidation de paix, des valeurs de fraternité et de cohésion » qui font la fierté de son peuple. Il en veut pour preuve le rôle joué par les responsables religieux dès le début des années 1990, rôle qui a permis le succès de la transition démocratique du Burkina. Ceux-ci, a-t-il dit, ont également eu un leadership « particulièrement utile dans le processus de réconciliation », à chaque fois que le Burkina a été affecté par de fortes secousses sociopolitiques. La Journée nationale de pardon célébrée le 30 mars de chaque année, la tenue des rencontres avec toutes les composantes de la société burkinabè, les concertations sur les réformes politiques et institutionnelles sont, à l’en croire, une illustration de l’important rôle que jouent les leaders religieux dans le renforcement de la paix au Burkina Faso. « Les religieux sont aussi parties prenantes aux structures de veille et de conseils sur la vie de notre société telles que le Collège des sages, le Comité national d’éthique et le Conseil économique et social », a ajouté le Chef de l’Etat burkinabè. Il a achevé son discours, en appelant « à la construction de nouveaux modèles sociaux pacifiques organisés autour de l’élévation de la responsabilité des leaders politiques, des chefs religieux et des peuples dans la promotion de la paix ». La réalisation de nouvelles solidarités par le biais de la bonne gouvernance, la multiplication des actions et pensées en faveur de la paix et de la solidarité au niveau international, sont pour lui, autant d’exigences pour un monde paisible. « Pour sa part, le Burkina Faso continuera de s’investir pour la paix, la sécurité, la solidarité au sein et entre les nations », a-t-il promis. A l’instar du chef de l’Etat burkinabè, plusieurs membres du parlement allemand, dont son président, Nordert Lammert, ont, à l’ouverture officielle de la conférence, insisté sur la responsabilité de l’Homme, la tolérance et la liberté confessionnelle pour un monde de paix.

Au-delà de la conférence…

Tout en rappelant le passé douloureux de leur pays, les députés allemands se sont dit convaincus que l’homme n’est rien sans l’aide de Dieu auquel il doit se référer dans son action.

En marge de la Conférence internationale, Blaise Compaoré a rencontré le président de la République, Joachim Gauck au Château Bellevue. Dans le livre d’or signé à l’occasion, il a mentionné : « En reconnaissance pour le partenariat fructueux entre la République fédérale d’Allemagne et le Burkina Faso ». Il a également pris part à un petit-déjeuner de travail à lui offert par le président du Groupe parlementaire des Etats francophones de l’Afrique de l’Ouest et Centrale, Hartwig Fischer. Le président du Groupe s’est dit heureux d’échanger avec le président Compaoré sur l’amitié et la coopération. Le Chef de l’Etat burkinabè s’est, en outre, rendu à la Fondation Konrad Adenauer où il a été accueilli par le Secrétaire général de ladite Fondation, Gerhard Wahlers. « C’est un grand plaisir d’accueillir le président du Burkina Faso à la Fondation Konrad Adenauer. Notre Fondation travaille depuis longtemps avec le Burkina Faso et c’est un grand honneur d’accueillir le président », a laissé entendre M. Wahlers. La Fondation appuie la société civile, le parlement et les hommes politiques burkinabè et ses premiers responsables ont renouvelé leur engagement à œuvrer pour les reformes démocratiques et l’Etat de droit. Le président Compaoré a, enfin tenu une rencontre avec l’Association des entreprises germano-africaines à l’Institut de la culture et de la diplomatie de Berlin. Accueilli par le directeur de l’Institut, Mark C. Donfried et le représentant de l’Association, Christian Nakonz, Blaise Compaoré a rassuré les investisseurs des opportunités de son pays, aussi bien dans le secteur agrosylvopastoral que minier. Les pôles de croissance dont ceux de Bagré, du Sourou, ou de Samandeni ont été cités aux opérateurs économiques. Avec des documents présentés par le Secrétaire permanent du Conseil présidentiel pour l’investissement, Djibrina Barry, ils ont invité les membres de l’Association à venir prospecter et investir au Burkina Faso.

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